Compas est une équipe pluridisciplinaire transversale créée en 2006 au sein du Département d’études cognitives [DEC] de l’École normale supérieure. Son objectif était d’établir un pont entre les sciences cognitives et le monde de l’éducation, sur le plan tant théorique que pratique. Il s’agissait de mieux comprendre dans quelle mesure et à quelles conditions les acquis des sciences cognitives pouvaient guider les pratiques éducatives, et notamment comment, à quelles conditions et jusqu’à quel point les outils numériques pouvaient ou pourraient à l’avenir favoriser les processus d’apprentissage à l’école et en dehors de l’école.
Compas est né au moment même où naissait un mouvement international désigné comme « Brain, Mind, Education », ou parfois « neuroéducation », et y a notablement contribué, en amenant certains chercheurs et étudiants à s’y intéresser, voire à s’y consacrer. C’est ainsi que plusieurs membres du groupe se retrouvent aujourd’hui au Conseil scientifique de l’éducation nationale, dont l’action est largement fondée sur l’hypothèse que les sciences cognitives d’une part, la méthodologie « evidence-based » d’autre part, sont susceptibles de faire progresser l’école. La Fondation Main à la Pâte est elle aussi largement impliquée dans la mise en œuvre pratique des liens entre pédagogie et sciences cognitives.
Pendant ses 14 années d’existence, Compas a organisé des conférences, des séminaires, des groupes de travail. Il a exploré des voies nouvelles, s’intéressant par exemple à la cognition du maître (the teacher’s cognition), thème d’un colloque international organisé par Compas à l’École normale supérieure les 16-18 décembre 2015. Des livres, des publications de recherche, nombre d’interventions orales et écrites dans les media, ont fait connaître nos idées. Un cours du master de sciences cognitives, enseigné par des membres de Compas, permet chaque année à des étudiants de s’initier à la problématique. Un nombre croissant de ces étudiants s’orientent ensuite vers les activités de recherche et de développement liées à l’éducation.
Un champ nouveau est désormais installé dans le paysage de la recherche en éducation. Nous ne pouvions espérer mieux. En tant qu’institution, Compas a pleinement atteint son but. Ses membres et ceux qu’il a su motiver et inspirer peuvent maintenant s’appuyer sur d’autres structures institutionnelles pour poursuivre leurs objectifs.
Daniel Andler, Elena Pasquinelli, les membres du Conseil scientifique de Compas et tous ceux qui ont contribué à le faire vivre
MAI